Walabokk ! Pendant que vous pensez que nos séries sont ultra-modernes et innovantes, moi j’ai fait mes devoirs et j’ai découvert un truc de fou : nos scénaristes actuels recyclent (consciemment ou pas) les intrigues de nos contes traditionnels ! Voici les preuves :
Dans le conte, deux femmes bossues rivalisent et finissent par devenir… les collines des Mamelles. Dans Baabel, des belles-sœurs rivalisent pour devenir la “Borom Baabel”. Même principe : compétition féminine, enjeu de statut, transformation finale. Mame avait déjà dramatisé les rivalités entre belles-sœurs !
Leuk utilisait sa ruse pour accomplir des missions impossibles et prendre sa revanche sur ceux qui l’avaient sous-estimé. Amy et la team Karma font exactement pareil, mais avec des smartphones, des voitures et beaucoup d’ingéniosité. “Trahir pour venger”, c’est du Leuk le lièvre 2.0 !
Dans le conte d’Amadou Koumba, MADIAKATE-Kala doit juger si Demba peut reprendre sa femme malgré les conventions sociales. Bété-bété explore exactement les mêmes questions : peut-on aimer au-delà des barrières sociales, du système séculaire des castes ? Même combat, différente époque.
Coumba sans mère luttait contre les préjugés familiaux et sociaux pour prouver sa valeur. Salma fait pareil mais dans un contexte moderne. C’est l’histoire de la femme qui refuse d’être définie par son origine, sa situation ponctuelle et qui se bat pour une place légitime dans la société.
Dans le conte, Diassigue le caïman veut “manger” Goné après que celui-ci l’ait aidé. Dans Coeurs Brisés, on retrouve ce thème de l’ingratitude en amour : ceux qu’on aide finissent parfois par nous faire du mal. L’amour peut être un piège, nos ancêtres l’avaient déjà capté.
Toutes nos séries explorent les tensions familiales, les secrets, les non-dits qui détruisent les familles de l’intérieur. “Petit-mari” avait déjà posé les bases : comment les tabous familiaux peuvent mener à la tragédie. Nos séries modernes explorent les mêmes thèmes, mais souvent plus de frontalité, plus de drama.
Est-ce du plagiat ou de l’héritage culturel ? Personnellement, je penche pour la deuxième option. Ces histoires sont dans notre ADN collectif, c’est normal qu’elles ressurgissent sous de nouvelles formes. Sinon walabokkers, vous voyez d’autres parallèles entre nos contes et nos séries ?


