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5 Leçons de Linguère Ramatou (‘Hyènes’) pour Comprendre la Crise des Finances Publiques Sénégalaises

Walabokkers, on va parler sérieux deux minutes ! Vous vous souvenez de Linguère Ramatou dans Hyènes ? Cette dame qui revient à Colobane avec ses milliards pour littéralement acheter sa justice ? En 2025, avec notre déficit budgétaire à 14 % et nos 11 milliards de dollars de dette cachée, Mère Linguère nous donne une masterclass en économie politique !

1. “L’argent n’a pas d’odeur” – La leçon des créanciers.
Linguère arrive avec ses valises de cash, exactement comme le FMI avec ses conditionnalités. Elle promet la prospérité en échange de… la tête de Draman. Le FMI promet la stabilité en échange de… nos politiques sociales seulement ? I don’t think so !
2. “Acheter les consciences, c’est un investissement”.
Notre milliardaire distribue des cadeaux à tout Colobane avant de révéler le prix. Ça ne vous rappelle pas les promesses électorales financées par des dettes cachées ? “Voici vos bourses familiales, vos subventions, votre superbe stade Abdoulaye Wade, votre BRT, votre TER… Ah au fait, on doit plus de 130 % du PIB environ !”
3. “La corruption, c’est participatif”.
Dans le film, tout le village devient complice. En 2025, on découvre que 200 entreprises ont fermé pendant qu’on fêtait les “performances économiques” et la croissance à 6 %. Des gens savaient mais n’ont rien dit. Comportement Colobanien classique !
4. “Le prix de la dignité fluctue selon la pauvreté”.
Plus les habitants de Colobane sont désespérés, plus ils acceptent le marché de Linguère. Plus notre économie va mal, plus on est à même d’accepter les conditions des bailleurs. C’est mathématique : pauvreté + désespoir = souveraineté en solde.
5. “Les hyènes finissent toujours par arriver”.
À la fin du film, les hyènes débarquent pour nettoyer. En 2026, nos “hyènes” s’appelleront restructuration, austérité, privatisation. Elles viennent toujours après le festin des élites.
Le génie de Mambety : En 1992, il avait déjà capté que l’argent extérieur transforme les citoyens en complices de leur propre exploitation. Draman Drameh, le petit commerçant honnête, c’est nous ! Et on attend toujours que quelqu’un refuse l’argent de Linguère… ou le prenne.

Quand tout le monde a un prix, la démocratie peut devenir un marché aux enchères.

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